Tabu BS120

LA TABULATRICE BS120


La tabulatrice est la machine principale d’un atelier mécanographique à cartes perforées. Elle réunit trois organes d’entrée-sortie :

  • Une piste de lecture de cartes.
  • Une imprimante.
  • Une perforatrice de cartes externe, solidaire par un axe.

Des moyens de calculs lui permettant d’exécuter les quatre opérations arithmétiques, des opérations logiques et de mémoriser des informations. Un système de programmation par tableau de connexion amovible relatif à chaque traitement.
Elle est aussi connectable à un calculateur électronique pour améliorer ses performances notamment au niveau des multiplications et des divisions. La technologie est entièrement « électromécanique ».
La tabulatrice a détenu le record du monde de vitesse d’impression pendant dix-sept ans (1943/1960) soit : 150 lignes/minute. Les tabulatrices IBM ne fonctionnant qu’à la vitesse de 120 lignes/minute.
Elle est composée de :

  • Un magasin d’alimentation qui reçoit les cartes à trier.
  • Une piste équipée de deux brosses de lecture de 80 balais chacune.
  • Une case de réception des cartes traitées.
  • Une case de sélection qui reçoit les cartes ayant provoqué une erreur pendant le traitement.
  • Une table sur laquelle on trouve de 6 à 10 compteurs (suivant le modèle) appelés « totalisateurs » utilisés pour les calculs arithmétiques (4 opérations). Ces compteurs, comportant chacun 12 roues, peuvent être interconnectés entre eux par groupe de trois roues.
  • Une imprimante de 92 ou 102 colonnes qui permet d’imprimer, à la vitesse de 150 lignes/minute, des documents tels que : bulletin de salaire, état des stocks d’un magasin, relevé bancaire, etc…

Un tableau de connexion amovible, configuré à l’aide de « fiches », met en œuvre les différentes fonctions de la machine afin de réaliser le travail programmé. En principe, il faudra autant de tableaux qu’il y aura de traitements différents. (Édition de fiches de stocks, calcul des besoins de stocks, calcul des prix de revient, etc.).
La machine comporte 12 cycles :

  • Le premier, réservé à la lecture des cartes, permet de commander l’impression et l’enregistrement dans les totalisateurs des données nécessaires aux calculs.
  • Les 11 autres cycles (opératoires) permettent d’effectuer toutes les opérations complémentaires de calculs, l’extraction et l’impression des résultats venant des totalisateurs ou du calculateur connecté et la perforation de la carte récapitulative sur la  » Poinçonneuse connectée « .

Le papier utilisé était généralement « vierge » pour les documents courants, ou pré-imprimé pour des documents plus formels tels que les bulletins de salaires, les factures, les commandes, etc.
A la tabulatrice est accouplée mécaniquement une machine de perforation de cartes, appelée  » P.C. » (poinçonneuse connectée), celle-ci permet la création des cartes récapitulatives; ces dernières serviront de nouvelles cartes maîtresses lors de traitements ultérieurs, car elles comportent des informations mises à jour lors du traitement en cours.
Elle est composée de :

  • Un magasin d’alimentation de cartes vierges.
  • Un bloc de perforation, synchronisé mécaniquement avec la tabulatrice.
  • Une case de réception des cartes perforées.

La  » P.C. » ne peut pas fonctionner seule. La perforation est faite, comme sur la  » PRD « , en une seule fois par carte, par un bloc de 960 poinçons.